Juste sonnée, l’hirondelle

Un bruissement, là, juste au moment de poser le pied. « Ça » n’aurait pas bougé, je l’aurais écrasé. Au lieu de s’enfuir en courant, en s’envolant, « ça » s’enfonce dans les herbes. Une souris? Un lézard? « Ça » s’arrête; je me penche: « ça » semble coincé par les herbes, incapable de bouger plus loin, à peine visible. J’identifie un oiseau. Une hirondelle apparemment. Un jeune? Chassé du nid par la tempête d’hier? Auquel cas, ses parents ne sont sans doute pas loin. Ils vont s’en occuper. Ils vont retrouver leur petit quand il criera pour les appeler.

Je m’éloigne. À distance, j’observe, pendant plus d’une heure. Rien. Pas un appel, pas un mouvement. Une opération sauvetage va devoir se mettre en route.

De retour vers l’oiseau, je le dégage un peu des herbes, il ne bouge pas, je me permets quelques clichés au ras de l’herbe…

Coucou!… Il n’a pas de réaction, seuls ses yeux me suivent quand je bouge…
Il ne parait pas plus effrayé que ça. Mais je n’insiste pas. Sauvetage d’abord.

 

Dégagée complètement des herbes, l’hirondelle (de l’espèce dite « des fenêtres ») s’est ébrouée, apparemment pas blessée. Je me suis éloignée de nouveau pour ne pas la déranger, me postant toutefois en gardienne au cas où un chat ou un autre prédateur s’approcherait.

Elle s’est ébrouée encore quelques fois, puis elle est repartie un peu plus tard d’un coup, comme une flèche.

« Elle a sans doute été mouillée et sonnée par la tempête. Heureusement qu’elle n’est pas tombée sur une route! », m’a indiqué une passionnée, qui s’occupe régulièrement d’oiseaux blessés ou trop jeunes pour survivre seuls.

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